Les zones humides, des milieux sous pression
Chaque année, le Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine explore un thème en lien avec les enjeux de son territoire et ses missions. En 2023, les zones humides et leurs milieux uniques sont à l’honneur !
Ces écosystèmes sont parmi les plus menacés au monde. Drainage, assèchement, pollution, surexploitation des ressources... autant de facteurs qui entrainent leur disparition. Le rapport sur l’État mondial des zones humides, publié par Ramsar en 2015, estime que 64% des zones humides de la planète ont disparu depuis l’an 1900. En France, 60% de ces espaces ont disparu au 21ème siècle.
Pourtant, ces milieux extrêmement fragiles sont essentiels. Véritables refuges de biodiversité, ils accueillent nombre d’espèces d’oiseaux, d’amphibiens, de champignons… Les zones humides rendent également de nombreux services dans la régulation de la ressource en eau, la prévention des crues et en matière d'atténuation des effets du changement climatique : rétention d’eau, puits de carbone, îlots de fraîcheur…
Un thème majeur pour le Parc
À l’échelle du Parc Loire-Anjou-Touraine, elles représentent près de 2,3% du territoire et constituent un habitat prioritaire en termes de conservation. Étangs, marais, tourbières, grèves, prairies inondables, bocages… autant de milieux foisonnants de vie, utiles au quotidien.
Le Parc est très engagé dans la restauration et valorisation des milieux humides humides et contribue au quotidien de manière très directe à la mise en œuvre de la Stratégie Nationale des Aires Protégées. Il agit à différents niveaux :
- Animation de sites Natura 2000
- Renforcement des liaisons entre les milieux naturels
- Restauration et gestion de milieux naturels
- Création et gestion de Réserves naturelles régionales
- Conseils aux communes et entreprises pour des aménagements durables
- Ouverture au public de sites naturels et maitrise des activités récréatives
Face aux différentes crises, aux nombreuses transformations des écosystèmes et une raréfaction voire disparition d’espèces endémiques notamment dans les zones humides, le Parc ambitionne de devenir, d’ici 2039, un territoire à biodiversité positive. Il ne s’agit pas seulement pour le Parc d’inverser le processus mais de viser une amélioration significative de la biodiversité, la gestion d’espaces remarquables et la création de nouveaux espaces protégés.
En 2023, le Parc prépare une candidature « Ramsar » pour le site de la Loire, des Ponts-de-Cé à Montsoreau, de Candes-Saint-Martin à Langeais et des Basses vallées de la Vienne et de l’Indre. Cette reconnaissance permet d’inscrire l’importance internationale de ce site majeur.
Et de février à novembre, la Maison du Parc décline la thématique sous plusieurs formes : expositions, animations famille, conférences… Elle souhaite ainsi mettre en lumière la rareté et la fragilité de ces espaces. À travers des actions culturelles diverses, elle invite le public à renouer le lien avec leurs zones humides, à en comprendre l’incroyable richesse et la nécessité de les préserver.