Des labos au cours d’eau…
Le Xénope lisse est un conquérant : en quelques années, il a colonisé des mares, des cours d’eau, des rivières et même la Loire. Sa progression est inquiétante et fulgurante. Originaire d’Afrique australe, le Xénope lisse (Xenopus laevis) est utilisé pour des expérimentations en laboratoire. C’est dans les années 80 qu’il s’est échappé d’un laboratoire dans les Deux-Sèvres pour arriver jusque chez nous.
Le Xénope lisse menace sérieusement la biodiversité locale des milieux aquatiques.
- Il consomme des invertébrés aquatiques, des poissons et des amphibiens aussi bien au stade d’œufs que d’adultes
- Il est en compétition avec les amphibiens autochtones. Il a le même régime alimentaire et habite aux mêmes endroits.
- Il est le porteur sain de maladies qui tuent les amphibiens locaux
Vous observez des Xénopes lisses dans votre étang, mare, station d'épuration... ? Faites remonter l'indication en contactant le Parc Loire-Anjou-Touraine. L'information sera collectée au niveau national pour assurer le suivi de l'espèce.
Ne déplacez ni ne détruisez pas vous-mêmes les individus, cela est strictement interdit. Vous pourriez d'ailleurs le confondre avec une grenouille ou un crapaud.
Un guide technique pour la gestion du Xénope lisse
Afin de gérer au mieux les populations éventuellement introduites sur les territoires et limiter leurs impacts, la Société Herpétologique de France et ses partenaires ont conçu un guide complet et opérationnel.
L'ouvrage présente des protocoles d’inventaire, des techniques de capture adaptées aux stades de développement et des méthodes de limitation de dispersion. Reflet des actions de terrain, il livre des actions clés en main. Il met également en valeur les outils et méthodes de sensibilisation utiles pour lutter contre le relâcher d’espèces exotiques dans la nature.
Téléchargez le guide complet ici
Le programme européen Life
Le LIFE CROAA est un projet européen sur les Amphibiens dont l’objectif principal est de contribuer à l’amélioration de l’état de conservation des espèces autochtones en luttant contre les espèces exotiques envahissantes. Pendant six ans (2016-2022), ce projet, porté par la Société Herpétologique de France en partenariat avec sept structures locales, a permis de mener des actions sur le terrain : captures, suivi...